AROMATHERAPIE 1
Les huiles essentielles sont‑elles aussi efficace que les antibiotiques ? et quelles sont leurs places dans le contexte médical ?
Pour répondre à cette question, la technique utilisée sera celle de l'aromatogramme identique à celle de l'antibiogramme qui teste les antibiotiques. C'est une méthode de mesure in vitro qui permet de quantifier le pouvoir antibactérien, antiviral et antifongique des huiles essentielles. Les prélèvements effectués dans les cavités ou muqueuses (crachats, selles, urines, mucus, pus, frottis, etc ...) sont préparés puis mis en contact avec différents milieux nutritifs sur boites de Pétri. Placés dans une étuve à 37,5°, dans des conditions optimales de culture, les germes pathogènes se développent rapidement. Sur ces colonies, on dispose ensuite 4 à 8 petits disques par boite, imprégnés de différentes huiles essentielles à tester. Après un temps de latence, il est possible de mesurer le halo d'inhibition entourant les disques. Chaque halo montre la destruction des germes pathogènes et donne une indication claire de l'activité des huiles essentielles utilisées.
Plusieurs dizaines d'huiles essentielles chémotypées sont ainsi testées sur un grand nombre de germes pathogènes de classes différentes. Si la limite est bien celle du in vitro mais c'est la même chose pour les antibiotiques avec l'antibiogramme, l'aromatogramme représente malgré tout un point de repère essentiel pour une classification des effets.
Pour répondre à la question du début, difficile de dire mais ce qui est sûr, c'est que l'action des huiles essentielles vont dans le même sens que celle des antibiotiques et donc renforce le traitement anti‑infectieux. Ce qui est intéressant à ajouter, c'est qu'il ne peut pas y avoir avec les huiles essentielles de résistance du fait de la compléxité chimique de l'huile, voir INTRO.
Elles ont donc toutes leurs place dans le contexte médical.
Les huiles essentielles pénètrent dans l'organisme par toutes les voies d'administration. Par la peau, par inhalation, par voie orale, par voie rectale et vaginale en respectant bien les précautions d'usage que l'on verra ultérieurement ... La voie orale est largement utilisée par les thérapeutes, elle peut présenter quelques problèmes d’intolérance digestive, d'ou l’intérêt de l'utilisation de la gélule gastro‑résistante. La voie rectale est royale en utilisant la forme suppositoire qui court‑circuite tout le système digestif en se distribuant très rapidement dans tous les organes. Elle est donc une alternative à la voie orale. La voie voie vaginale en utilisant des ovules est également incontournable et efficace dans certains cas.